L’ex-président Bachar Al-Assad a quitté Damas, la capitale syrienne, qui a été libérée sans combats par les rebelles, annonçant ainsi la fin du règne du « Tyran ». Le Premier ministre, toujours en fonction, se dit prêt à coopérer pour une transition politique.
Selon des informations provenant de sources russes et de rebelles, le président syrien Bachar Al-Assad aurait quitté la Syrie dans la nuit du samedi au dimanche. Après la perte de contrôle de Damas, il aurait pris la fuite à bord du dernier vol décollant d’une base militaire de la capitale. Des données provenant du site de suivi des vols, Flightradar, ont signalé la disparition de l’avion de Syrian Air, alimentant ainsi les spéculations sur sa destination.
Selon les agences de presse russes, Al-Assad et sa famille se trouveraient désormais à Moscou, où ils auraient obtenu l’asile politique. Ce départ intervient alors que les rebelles, menés par les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), ont annoncé la libération de Damas sans affrontement. Le régime syrien semble s’effondrer après 13 années de guerre civile, avec plus d’un demi-million de morts et une Syrie divisée en zones d’influence contrôlées par différentes puissances internationales.
Un gouvernement de transition en préparation
Les rebelles ont promis une transition pacifique du pouvoir, appelant à une nouvelle ère de gouvernance en Syrie. Le Premier ministre en fonction, Mohammed Al-Jalali, a affirmé sa volonté de coopérer avec tout nouveau dirigeant qui sera désigné par le peuple syrien. Il a été vu se rendant à son bureau, soulignant sa disposition à faciliter la passation de pouvoir.
Le chef de HTS, Abou Mohammed Al-Jolani, a également incité ses troupes à éviter toute confrontation avec les institutions publiques, qui, selon lui, restent sous le contrôle de l’exécutif jusqu’à la transition officielle. Cette approche vise à assurer un changement de pouvoir sans violences supplémentaires dans la capitale.
L’appel des rebelles aux Syriens réfugiés
Alors que la guerre civile a contraint des millions de Syriens à fuir leur pays, les rebelles appellent les réfugiés à revenir dans une Syrie désormais libre. Selon les estimations, plus de 4 millions de Syriens vivent actuellement en exil, principalement en Turquie, au Liban et en Jordanie. Leurs retours marqueraient le début d’une nouvelle phase pour le pays, toujours dévasté par plus d’une décennie de guerre.
La fin du régime d’Al-Assad, ouvre une ère d’incertitude pour l’avenir de la Syrie, marquée par des espoirs de paix, mais aussi de nombreuses interrogations sur la gouvernance et l’unité du pays après des années de division.
Tristan SAHI